MarqueDaimler
ModèleSovereign 4.2 Litres série I SWB
Année1971
CouleurMarron / Sable
IntérieurCuir Tan
Moteur Six cylindres en ligne Jaguar 4.2 litres
DistributionDouble arbre à cames en tête
AlimentationDeux Carburateurs S.U.
Transmission Boite automatique 3 vitesses.
Puissance245cv
Poids1400 kg
Prix10 000€
Autres Infos
La Jaguar XJ6 serie I reste toujours à mes yeux de senior la plus belle berline des années 60. Comme elle était déjà la plus belle berline des années de mon enfance, comme la 230 SL ou la Dino 246 GT étaient les plus belles dans leur genre. J'ai eu au cours de ma vie la chance de posséder toutes ces autos et si la Mercédès m'a toujours déçu, j'en ai pourtant eu trois, la Dino était géniale, très plaisante mais ll y a vingt cinq ans je trouvais qu'elle manquait de puissance, par rapport à ma Morgan+8, elle valait déjà beaucoup d'argent, et je n'en ai eu qu'une. Je la regrette pourtant car elle me suffirait parfaitement aujourd'hui... seule la XJ en six comme en douze cylindres, j'en ai eu quatre, m'a toujours bluffé en dépassant mes attentes.
Oui en dépassant mes attentes car cette auto offre un chassis et un comportement routier de très très haute volée et j'ai toujours été surpris de ne pas rencontrer d'autres amateurs pour partager mon point de vue, mis à part Olivier G. je dois le préciser. Un jour où, dans un après-manger du cercle Prud'hommien, cercle philosophique influent travaillant sans relâche autour d'un thème récurrent : "nos pauvres vies face à nos chères automobiles" et non pas un après-boire car les virolos bédouliens ne le tolèreraient pas, je faisais part à ce cher Olivier de ma nostalgie pour cette auto exceptionnelle.
Il a eu la bonté de m'indiquer celle-ci : une Daimler Sovereign, tellement plus rare, tellement plus kitsch, tellement pas plus chère, qui après avoir été amoureusement possédée attendait son mécène pour être restaurée. Je suis aussitôt parti la chercher en Savoie. C'était il y a quelques années maintenant et son tour est venu, elle fait partie de mes prochains chantiers de restauration...
Mais je ne résiste pas au plaisr de vous faire revivre la première fois où la XJ6 m'a véritablement bluffé. C'était en 1980 avec ma première Jaguar une XJ6 4.2 serie II LWB sable, cuir tan qui était presque neuve. Nous étions sur la route qui relie Carcasonne à Mazamet via le col des Martys, 45 kms, qui n'est dans sa deuxième moitié qu'une succession de virages. Ma grand-mère bien aimée était sur la banquette arrière bien calée par l'accoudoir central et ma maman confortablement installée à l'avant où les petits sièges font merveille. La voiture était automatique donc ne faisait pas d'accoups, je connaissais le moindre des virages et je me suis appliqué à les enfiler à bon train mais en souplesse pour voir jusqu'où mes passagères allaient tenir le coup, au point de sentir au moins une fois, à ma grande surprise, le train arrière lâcher gentiment prise... Comme il n'y avait aucun roulis, que nous étions tous très bien calés, que la direction étant très douce je ne donnais nul sentiment de forcer, que la voiture était très silencieuse et très confortable, mes passagères pourtant peu enclines à partager mon goût pour la vitesse ne se sont jamais rendu compte de rien. Ma grand-mère eut même à l'arrivée un mot gentil pour la Jaguar qu'elle préférait beaucoup à ma précédente voiture (une Maserati Mistral) l'odeur et la couleur des cuirs lui rappelant à juste titre, celles de la 404 Super Luxe qu'avait eu mon grand-père...
les performances supérieures s'est aussi cela ...